mardi 16 juin 2015

N comme NAUFRAGE


La Provence II
26 février 1916
 

 
Albert Jean GERBAUD,
36 ans, né à Moissac, le 26 décembre 1880
marié à Marguerite Marty le 17 octobre 1911 à Moissac

Marsouin au 3e Régiment d'Infanterie Colonial.
Disparu en mer à bord de La Provence II le 26 février 1916
 
 
 
3e Régiment d'Infanterie Colonial
 

Gallica BNF
 
le 3e RIC est dans les tranchées de Massiges en octobre 1915.
Le 23 octobre, le régiment est retiré du front et part en cantonnement à l'arrière.

Il est alors désigné pour l'Orient. Transporté à Lyon et à Tassin-la-Demi-Lune, le 5 février, il se prépare au départ.
 
"Le 20, les 1er et 2e bataillons et une compagne de mitraileuses s'embarquent en deux trains, à midi et à 14heures, en gare de Lyon-Vaise, à destination de Toulon. Ces deux éléments, moins la 2e compagnie, quittent Toulon à 14 heures, à bord du Burdigala, à destination de Salonique.

Le 22, le 3e bataillon, le C.H.R. et la 1re compagnie de mitrailleuses s'embarquent pour Toulon. Ils quittent cette ville avec la 2e compagnie, le 23 février, à bord de la Provence II."
 
 
 

CPA Anonyme - Provence II 1906 - (Wikipédia)
 
 
La Provence est un paquebot transatlantique, mis en service en 1906. Réquisitionné le 2 août 1914, il est rebaptisé la Provence II, un contre-torpilleur porte déjà ce nom.
 
Lors de ce voyage, il transporte plus de 2 000 hommes (équipage et soldats passagers dont une grande partie du 3e RIC). 

Le 26 février, touché par un torpilleur allemand, la Provence II coule en moins de 15 minutes, au large du cap de Matapan (Grèce). Pourtant, aucun sous-marin, aucune torpille, ni gerbe d'eau n'a été vu par les marins de veille. En quelques minutes, le 3e RIC perd plus de la moitié de ses hommes.

 
 
1er mars 1916 (Gallica BNF)
 
 
Extrait du Jugement, audience publique du 2 octobre 1917

"Attendu que le vingt six février mil neuf cent seize le croiseur auxiliaire Provence II qui allait de Toulon à Salonique a été torpillé par trente six degrés de latitude Nord et par vingt cinq degrés quinze de longitude est de Greenwich, qu'il a coulé en quelques minutes et qu'une partie seulement de l'équipage et des troupes embarquées comme passagers a pu se réfugier dans les canots, ainsi que sur les radeaux où ils furent recueillis le lendemain par les bâtiments de la division des patrouilles. Attendu que les circonstance de la catastrophe l'éloignement de la côte et le fait que les patrouilleurs ont croisés sur les lieux du sinistre longtemps après, ne laissent aucun doute sur la réalité de la mort des disparus, dont il appartient au tribunal de constater judiciairement les décès, le port d'arment de la Provence II étant Cherbourg. Que par jugement du vingt sept février mil neuf cent dix sept le tribunal a constaté les décès de cent trente neuf membres de l'équipage disparus dans le naufrage, que par autre jugement du vingt trois août mil neuf cent dix sept le tribunal a également constaté les décès de sept cent soixante douze miliaires embarqués comme passagers du croiseur..."



Site Mémoire des Hommes
 

1 commentaire:

Briqueloup a dit…

Beaucoup de similitudes avec le parcours de mon grand-père blessé à Massiges et sur le Front d'Orient. Je raconte cela à l'occasion du ChallengeAz sur mon blog http://briqueloup.blogspot.fr/

J'ai assisté, il y a quelques mois aux AD 69 à Lyon, à une conférence d'un monsieur qui a travaillé sur l'histoire ces soldats de Tassin. Il racontait comment l'un d'eux qui était fâché de n'avoir pu embarquer avec ses compagnons, a échappé à ce naufrage.

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